Né en en 1992 à Brazzaville en République du Congo, Thales Zokéné est acteur, conteur et metteur en scène. Il grandit, bercé par les contes et les mélodies de sa grand-mère griotte, ainsi que par les récits radiophoniques de Patrick Nguema Ndong sur Africa N°1 et de George Embana sur Radio Congo.
Ces influences nourrissent son imaginaire et son amour pour la parole contée. Conscient de la menace qui pèse sur cette tradition orale face à la modernisation, il décide en 2018 de se former auprès d’Abdon Fortuné Koumba et Ulrich N’Toyo. Contrairement à l’acteur qui s’efface derrière un rôle, le conteur incarne pleinement ses histoires : il est à la fois narrateur et personnage. Il s’approprie donc chaque récit, qu’il enrichit de rythme, d’humour et de sagesse populaire pour captiver son auditoire.
Ses récits, inspirés des traditions africaines ancestrales, et plus particulièrement de la culture Kongo, abordent des sujets variés et s’adaptent à tous les publics. Par son engagement, il œuvre à préserver et renouveler l’art du conte, perpétuant ainsi un héritage culturel ancestral.
Il se produit dans des festivals tels que Rumeurs Urbaines, Pièces à emporter, 123 Contez, Visions d’exil, Histoires Communes et les Rencontres Internationales des Arts de la Parole et du Langage (RIAPL). Il travaille auprès de Dieudonné et Cris Niangouna, Hassan Kouyate, Marilyn Pape, Clauvice Ngoubili, Jean Felhyt Kimbirima et Hubert Colas (Jeef Koons dans le cadre d’Africa 2020 et des ateliers SAHM).
En France depuis 2021, il est membre de l’atelier des artistes en exil, avec lequel il se produit lors de divers événements. Titulaire d’un Master en Mise en scène et dramaturgie de l’Université de Nanterre, il travaille sur À bouts de sueur d’Hakim Bah.
Projet de résidence :
L’arbre qui parle : raconte-moi ta ville
Dans la tradition africaine, l’arbre est un lieu de parole et de transmission. Il est le témoin des histoires qui se transmettent de génération en génération. Le projet propose de restituer cette fonction symbolique à un arbre imaginaire, créé par les habitant·es d’une ville, en collectant et en mettant en récit leurs souvenirs et leurs rêves.