Dans le cadre d’une résidence Nora, Hamed Amanpour, metteur en scène, auteur dramatique et chercheur en théâtre iranien, et Sahar Rezvani, metteuse en scène, comédienne et autrice dramatique iranienne, ont été accueillis à la Maison Maria Casarès du 12 mai au 2 juin 2025 afin de travailler à leur projet de pièce intitulée « La mer a une autre langue ».
Découvrez ci-dessous le retour sur l'expérience de résidence vécue par ces deux artistes de théâtre.
« Durant ces trois semaines de résidence, nous avons bénéficié d’un environnement calme, verdoyant et inspirant qui a grandement facilité notre travail de création. Le cadre naturel, la sérénité du lieu, ainsi que l’accueil bienveillant de l’équipe ont créé les conditions parfaites pour que nous puissions nous plonger pleinement dans l’écriture. Ça a été un temps suspendu, propice à la concentration, au dialogue créatif, et à l’approfondissement de notre démarche artistique.
Pendant cette période, nous avons eu le plaisir d’accueillir deux groupes d’élèves collégiens, les 15 et 27 mai 2025, pour des moments d’échange autour du théâtre. Ces rencontres nous ont beaucoup touchés : les élèves nous ont rappelé nos propres étudiants en Iran. Nous avons partagé avec eux des jeux théâtraux, présenté notre projet et discuté des thèmes de la création, de l’exil, de la liberté d’expression, et du rôle de l’artiste dans la société. Ces échanges sincères et enthousiastes ont été pour nous une source d’énergie et d’émotion.
Au cours de la troisième semaine, nous avons fait la connaissance de l’écrivain français Padrig, et nous avons grandement apprécié nos échanges avec lui autour du théâtre.
Ainsi, au terme de cette résidence, nous avons pu finaliser l’écriture de notre nouvelle pièce intitulée "La mer a une autre langue". Cette création s’inscrit dans la continuité d’un travail de recherche que nous menons depuis sept ans autour de l’œuvre d’Henrik Ibsen. Le texte puise son inspiration dans quatre de ses pièces (Hedda Gabler, La Dame de la mer, Le Maître constructeur, Peer Gynt), que nous avons réinterprétées à travers des figures féminines contemporaines.
Le personnage principal de notre pièce s’appelle Maria, un choix délibéré inspiré par la personnalité de Maria Casarès elle-même : femme libre, engagée, créatrice et marquée par l’exil, à l’image de nos propres parcours.
Nous espérons vivement pouvoir monter cette pièce sur scène dans un avenir proche, en explorant toute sa dimension corporelle, visuelle et poétique.
Nous sommes également très enthousiastes à l’idée de participer à une nouvelle résidence artistique dans le futur, car ce cadre précieux nous semble essentiel pour initier une nouvelle œuvre théâtrale et continuer à faire entendre notre voix dans le paysage artistique contemporain.
Nous tenons à remercier toute l’équipe de la Maison Maria Casarès pour son accueil chaleureux, son accompagnement attentionné et la qualité du cadre offert. Nos remerciements vont également à l’ACCR et au ministère de la Culture et de la Communication pour leur soutien précieux au travers du programme NORA.
Cette résidence fut pour nous un moment de ressourcement, de recherche, de renaissance artistique.”