Les 16 17 juillet 2019, les membres du réseau de l’ACR étaient invités à se retrouver à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon pour deux journées de discussions.
Séminaire 1 : Les résidences d’artistes dans les Centres culturels de rencontre
Accueillant de nombreux artistes ou chercheurs en résidence, les CCR offrent aux résidents un soutien qui est rarement trouvé ailleurs – l’accompagnement, la formation, le temps de créer – dans un cadre propice. La créativité est favorisée tout comme la rencontre entre artistes et celles avec les publics. Les résidences des CCR représentent un aspect unique et commun au sein du réseau, qui irrigue les territoires et qu’il est nécessaire de mettre en avant collectivement. Il est noté la multiplicité des dispositifs et des modalités pratiques ou administratives, tout comme l’intérêt de suivre les résidents sur le long terme ou entre CCR. Cette thématique des résidences appréhendée à la fois de manière commune et très diverse par les membres de l’ACCR pourrait être le sujet d’un ouvrage, d’une publication conjointe, permettant de mettre en avant l’expertise et l’apport des CCR dans ce domaine.
Séminaire 2 : Éducation Artistique et Culturelle
L’objet de l’EAC est de favoriser le développement d’une culture commune et du jugement critique, la compréhension ou l’expérience personnelle de la création. Le représentant des DRAC (Michel Roussel) et du ministère de la Culture (Céline Léger-Danion, responsable Pass Culture) ont confirmé leur volonté d’intervenir dans les zones éloignées de l’accès à la culture. C’est dans cette dimension territoriale que les CCR ont vocation à mener des actions EAC. Plusieurs facteurs confirmant la vocation naturelle des CCR à s’impliquer dans le développement des EAC ont été évoqués :
- Ils développent des actions sur le long terme, la création est à l’honneur, et l’artiste accessible.
- Par leur localisation, ils peuvent être des poumons d’EAC sur les territoires.
- Ils peuvent grâce à leur proximité avec les publics locaux faire remonter leurs demandes.
- Ils ont leurs propres actions, mais peuvent accueillir des actions d’autres acteurs culturels.
- Ils sont reconnus pour leur professionnalisme et convivialité, ce qui facilite la venue des formateurs.
Les questions de la mobilité des publics (particulièrement problématique en milieu rural), des liens avec l’Éducation Nationale, du concours des collectivités, ainsi que l’inscription de l’EAC dans les parcours sont restées ouvertes.
Séminaire 3 : Vers des projets collectifs
Après la présentation de Fanny Bouquerel (professeure associée, Institut étude européen, Paris 8) sur la nature même des réseaux européens et l’articulation variable dans leur fonctionnement entre les enjeux de structuration, de représentation et d’animation, et les actions collectives des membres, les CCR reviennent sur ce qui fait réseau pour eux. Un des axes à privilégier est le lien au patrimoine, et la volonté des centres de faire de leur lieu des sites acteurs, créateurs de contenus plutôt que des espaces orientés vers leur histoire. D’autres points communs portent sur les métiers et savoir-faire spécifiques associés à la réutilisation active d’un site patrimonial vivant à l’année, sur l’implication des populations locales, sur l’innovation, et bien sûr les résidences. On note l’intérêt à mieux intégrer la convention de Faro aux réflexions en cours, tout comme la difficulté de chacun à répondre aux différentes obligations associées à la participation à de nombreux autres réseaux. L’idée de développer un projet commun autour du patrimoine a été retenue pour les prochaines discussions dans le cadre de l’AG/CA en décembre 2019 à l’IMEC – Abbaye d’Ardenne.
La nécessité de distinguer lors des rencontres à venir, les thématiques et questionnements communs à tous les membres européens, de ceux propres aux CCR français a été établie.
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