D’origine japonaise, Naoki Miyasaka est diplômée depuis 2010 de l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles. En doctorat à partir de 2012 à la Tokyo University of the Arts, elle a profité d’un échange de cinq mois aux Beaux- arts de Paris dans les ateliers d’Emmanuel Saulnier et d’Ann Veronica Janssens. En travaillant dans plusieurs ateliers de sculpture, elle a précisé son travail sur la mise en espace en prenant en compte l’histoire de la sculpture et ses problématiques contemporaines.
En 2016, elle a obtenu son doctorat avec une thèse intitulée «Le déplacement en douceur de la perception». Elle y a proposé une théorie des méthodes de déplacement en douceur d’un registre de perception à l’autre, inspirée du concept de la spécificité du médium de Clement Greenberg ainsi que la question du post-médium chez Rosalind E. Krauss.
Depuis, sa pratique artistique s’est poursuivie entre le Japon et l’Europe, s’appuyant en particulier sur des références philosophiques et architecturales françaises. Elle a par exemple développé plusieurs travaux autour du « Modulor » de Le Corbusier, grâce à une résidence à la Cité des arts de Paris en 2019, soutenue par la Fondation Le Corbusier, la Villa Kujoyama et l’institut français.
Projet de résidence :
Ses dernières recherches sur l’architecture utopique l’ont menée à découvrir Claude-Nicolas Ledoux. Elle s’est particulièrement intéressée à son usage du Panoptique dans les dessins de la Saline royale d'Arc- et-Senans. Elle a maintenant comme projet de concevoir des sculptures sur la base de cette hypothèse spéculative et de les déployer en installations dans des espaces spécifiques.