Arnaud François Adjahuime, connu sous le pseudonyme de Nauld, est un photographe et artiste visuel béninois dont le travail explore la frontière entre la photographie documentaire et artistique. Spécialisé dans la mise en lumière des traditions africaines et des rituels spirituels, il utilise l'image comme un pont entre le visible et l'invisible, entre la mémoire et le présent.

Son projet "Mouvement Sacré des Âmes", réalisé au Bénin plus précisément à Ouidah dans la forêt sacrée, s'attache à capturer la dimension spirituelle et symbolique des lieux chargés d'histoire. Par un jeu subtil entre abstraction et figuration, il cherche à restituer l'énergie et la présence immatérielle des rituels de la divinité Egoun-goun et des croyances africaines.

En parallèle, Nauld documente le quotidien des artisans, des marchés et des paysages béninois, mêlant regard ethnographique et poésie visuelle. Son travail a été exposé et reconnu dans divers prix artistiques, témoignant d'une approche singulière de l'image comme outil de transmission culturelle et de dialogue entre passé et présent.

En résidence, Nauld souhaite approfondir sa recherche sur la mémoire des lieux et la spiritualité, en explorant de nouvelles formes narratives qui intègrent la photographie, le son et les témoignages. Il aspire à créer des œuvres qui interrogent le rapport entre le sacralisé et l'oublié, entre l'héritage culturel et la modernité.

Projet de résidence :

"Vestiges Sacrés : Murmures du Temps" est une exploration photographique de la mémoire imprégnée dans les lieux patrimoniaux. Ce projet vise à révéler l’histoire enfouie dans les textures, les ombres et les matières des espaces qui ont traversé les âges. Par une approche poétique et sensorielle, il cherche à traduire visuellement le dialogue entre le passé et le présent, en capturant l’empreinte invisible des âmes et des récits disparus.

À travers une série d’images composées de contrastes subtils et de superpositions visuelles, le projet interroge la manière dont l’homme façonne son environnement et comment celui-ci, en retour, garde la trace de son passage. Loin d’être une simple documentation, cette œuvre photographique s’apparente à une quête d’instants suspendus, où le sacré dialogue avec le temps.