formations

Synthèse/ Mobilité Erasmus + "Tourisme & durabilité" (2)/

Synthèse/ Mobilité Erasmus + "Tourisme & durabilité" (2)

2025

Dans le cadre d’un programme Erasmus+ « Tourisme & durabilité », le CCR d’Ambronay a organisé un voyage apprenant du 26 au 29 mai 2025 au château de Žďár, membre associé de l’ACCR depuis 2024 situé en République tchèque.

À l’occasion d’une excursion dans la forêt gérée par le château de Žďár, les participant.e.s ont pu déployer plusieurs sujets : démystification du rapport Homme/nature, gestion raisonnée des ressources, sensibilisation des visiteur.euses, notion de service public, ou encore considération des besoins et des droits du vivant.

La notion de service public a irrigué les échanges et est apparue comme l’élément clé donnant du sens aux actions des acteurs culturels, qu’ils soient publics ou privés dans la mesure où leurs missions et leurs responsabilités répondent à des enjeux d’utilité publique. Dans le cas du château de Žďár cela s’applique aussi bien à leurs actions artistiques et culturelles qu’à la gestion forestière de leur domaine qui touche, entre autres, à des questions de gestion de l’eau, de préservation de la biodiversité, de régénération des espèces et d’enrichissement de la terre.

Afin d’ouvrir le dialogue avec le public et de les sensibiliser aux actions menées par le château de Žďár, le site prévoit d’organiser, à partir de septembre, des balades guidées en forêt. Cette proposition de balade nature trouve des échos dans le réseau CCR avec notamment l’Abbaye de Noirlac qui propose des visites dans le bocage, la Ferme de Villefavard qui accompagne des lectures paysagères ou encore le Domaine du Rayol qui organise des sentiers marins. Se sont autant d’occasions pour communiquer sur une approche culture et nature.

Ce dialogue avec les personnes permettra notamment au château de Žďár d’expliciter sa posture, à savoir démystifier le rapport Homme/nature. De fait, les équipes du site ont comme ligne conductrice « Aider la nature à nous aider » qui correspond à une gestion responsable des ressources forestières : s’appuyer sur ce que la nature fait seule tout en intervenant où cela est nécessaire selon le principe de la forêt à jardiner. Le site œuvre ainsi à déconstruire l’image selon laquelle l’intervention de l’Homme serait forcément mauvaise et nuisible à la nature. Cela peut par exemple constituer à expliquer le principe de coupe sombre ou bien l’espacement des arbres pour que chacun puisse avoir de l’eau en quantité suffisante dans un contexte de changement climatique.

Les échanges ont également porté sur la place donnée au vivant dans les organes décisionnels afin de défendre ses droits et intérêts dans les choix de la structure. Au même titre que l’attention portée à la mise en place d’une gouvernance partagée avec différents collèges et profils représentés et écoutés, les participant.es se sont interrogé.es sur la place à donner au vivant qui n’a pas de voix directe. Dans ce sens, les actions du Parlement de Loire peuvent être inspirantes.